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Nacho López |
Péscame una sirena, pescador sin fortuna
Que yaces pensativo del mar junto a la orilla
Propicio es el momento porque la vieja luna
Como un mágico espejo entre las olas brilla.
Han de venir hasta esta ribera una tras una
Mostrando a flor de piel el seno sin mancilla
Y cantaran en coro no lejos de la duna
Su canto que a los pobres marinos maravilla.
Penetra al mar entonces y coge la más bella
Con tu red envolviéndola, no escuches su querella
Que es como el llanto aleve de la mujer. El sol
La mirará mañana- entre mis brazos loca-
Morir- bajo el divino martirio de mi boca
Moviendo entre mis piernas su cola tornasol.
Pêche pour moi une sirène, pêcheur
sans fortune
toi qui gis pensif près de la mer.
Le moment est propice, car la vieille
lune
tel un miroir magique brille
parmi les vagues.
Elles viendront à ce rivage, une à
une
en dévoilant à fleur de peau leurs
seins immaculés
et chanterons à chœur, non loin de la
dune
le chant qu'aux pauvres marins fait
perdre l'esprit.
Pénètre donc la mer et
choisis la plus belle
l’enveloppant de ton filet,
n'écoute pas sa plainte
qui s'apparente au chant traître des
femmes. Le soleil
la verra demain - affolée dans
mes bras-
mourir - sous le divin supplice de
ma bouche -
bougeant entre mes jambes sa queue
multicolore.